Premier épisode
Le réveil
Le froid sur mes épaules, me réveille. La nuit a séparé notre étreinte.
La couette me couvre à demi ;
Toi tu dors dessus.
Tu dors encore. Sur le dos.
Je voudrais deviner ce rêve Qui émeut ton corps.
Dans la pénombre de la chambre ; Mon regard peut te dévorer à loisir. Je rassasie ma vue de toi.
De ce corps qui me manques, Souvent.
Corps étendu,
Merveilleux et beau.
Temps suspendu,
Je voudrais faire durer ce moment. J’en suis incapable.
Doucement,
Je me défais du morceau de couette que tu m’as abandonné. Je me penche vers cette main,
Proche de ta cuisse.
La paume tournée vers le ciel.
Une invitation.
Je l’effleure d’un baiser.
Un autre,
Dans le pli de ton coude.
Encore un,
A la rencontre du bras et de l’épaule.
Ta peau y est si douce.
Tu bouges légèrement,
Un peu comme un enfant dont on trouble le repos.
Je stoppe nette ma tendre errance.
Je reste à l’affût.
Mon visage à quelques centimètres du tien. Tu tournes la tête.
Je crains de t’avoir réveillé.
Il n’en est rien.
Mes lèvres reprennent leur douce balade sur ton corps.
Un baiser léger,
Sur la nuque qui s’offre à moi.
Un dans le creux de l’épaule ; Je vais errer sur ton torse.
Je m’égare sur la ligne de poils qui descend jusqu’à ton nombril, Je le gratifie d’un baiser mouillé.
Je crois avoir surestimé ma discrétion. Tu viens de bouger. !
Vite, je relève la tête.
Je me fige.
Les fesses sur les talons, Les mains sur les cuisses. Tu bouges !
Je crois que je t’ai réveillé. Statue de marbre,
A peine, j’ose respirer.
Comme un enfant qui soufre,
Tu ramènes tes mains sur ton ventre. Un autre mouvement de tête,
Pour te recaler dans l’oreiller.
Bientôt tu replonges dans le sommeil.
Pendant un moment, Je veille sur toi.
Une nouvelle fois,
Je détaille ton visage.
Il me semble que tu viens d’esquisser un sourire. Certain parle pendant leur sommeil.
Toi,
Tu souris.
Un beau rêve sans doute. Y ai-je une place ?
Tout doucement,
Avant que tu ne t’éveilles, Je quitte le lit.
Au passage ma main frôle ton pied. Je m’accroupis,
Je l’embrasse.
Ce baiser !
Celui que je n’aurais pas dû.
Celui qui libère le barrage de mes envies, Celles de te toucher,
De te goûter.
A tour de rôle, J’embrasse tes mollets,
Je remonte le long de tes jambes. J’embrasse le haut de tes cuisses.
Ma langue furtive caresse ta virilité. Mes mains s’égarent sur tes hanches. Je me laisse aller à mon désir de toi. Le rythme de ta respiration change.
Tes mains saisissent mes poignets que tu plaques sur le lit. Tes jambes se croisent sur mes hanches.
Dans cette cage de plaisir,
J’assume ma tendre mission.
Je vois ton corps onduler au rythme de ma caresse Puis tes jambes quittent mes hanches.
Tes mains serrent plus fort mes poignets.
Tout ton être se tend.
Tu contentes mon désir de toi.
Tu libères mes poignets. Tu caresses mes cheveux Ma tête sur ta cuisse.
- « Tu ne dormais pas ... »
- « Aussi profondément que toi hier soir !... »
Jules